Aider les infirmier·e·s à gagner du temps et soigner leurs patients

Ciel, mon Ordre !

A quoi peut vous servir l'ONI ?

Dubitative et sceptique sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit au début de la rédaction de cet article…

J’ai connu les débuts de l’Ordre lorsque j’étais étudiante, avec la FNESI, dans les années 2000… Oui, l’Ordre a mal débuté & a eu mauvaise presse avec son lot de casseroles et son trou béant financier ; une abrogation en bonne règle démocratique dans une assemblée vide à 3H du matin ; et encore maintenant, l’Ordre remonte doucement la pente (sans dettes !) : il a réussi à s’imposer sur la nouvelle Loi de modernisation de santé & dans son code de déontologie, en 2016. L’ONI est désormais incontournable, il fait parti du paysage de l’IDE jeune diplômé qui débute et de celui qui veut s’installer en libéral.

100 000 IDEL sur le territoire National…

En préparant cet article, mon premier réflexe a été de lire les commentaires sur des forums (sic), et alors là les copains vous balancez du dur ! Vous n’êtes pas contents DU TOUT ! Vous êtes vulgaires, méchants et non constructifs. Vous allez me dire, se sont souvent les plus mécontents qui s’expriment, les autres ne disent rien, n’en pensent pas moins ou ne pensent rien ! Et pourtant *
Voyez l’Ordre des Pharmaciens, très puissant à pleins de niveaux… surveillance des anticoagulants et vaccination antigrippale, directement sur les plates bandes des IDE…
NB : Avec plus de 225 000 inscrits, l’Ordre national des infirmiers est le deuxième des sept ordres de professions de santé en France. Il est chargé par la loi de veiller à maintenir les principes éthiques et à développer la compétence, indispensables à l’exercice de la profession. Il contribue à promouvoir la santé publique et la qualité des soins. Il assure la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession d’infirmier. Il en assure la promotion.
Il participe au suivi de la démographie de la profession d’infirmier et étudie l’évolution prospective des effectifs de la profession au regard des besoins de santé.
Il accomplit ses missions par l’intermédiaire des conseils départementaux, des conseils régionaux ou interrégionaux et du conseil national de l’ordre.

La question n’est donc pas « à quoi ça sert l’ONI ? »mais bien 
« à quoi peut ME servir l’ONI ? ».

On ne va pas se le cacher, il règle beaucoup de problèmes pour les professionnels libéraux, son nombre principal de cotisants pour le moment.

Le tarif de l’adhésion, suscite des débats de haut vol, j’ai mon petit avis là dessus excusez moi : un IDEL peut défiscaliser sa cotisation, un IDE salarié, non, donc ça revient au même prix… Namaste. Regardez le prix de la cotisation URPS qu’on nous a allègrement imposée il y a peu sur notre cotisation URSSAF… supérieure à la cotisation Ordinale, et je défie la majorité d’entre vous de me dire à quoi sert l’URPS ? Et la CFP (toujours un prélèvement URSSAF…) combien d’entre vous font leur DPC ou des formations FIFPL ?

L’Ordre a peu de succès, surtout auprès des salarié(e)s du secteur public et privé, qui sont très peu inscrits au tableau. Dommage, car quel poids auprès des pouvoirs publics que de parler de la voix du plus grand nombre (rappelons tout de même que notre profession contient moins de 5% de syndiqués – source actusoins 2011). Qui parle donc des Infirmiers ? De leurs conditions de travail, des suicides alarmants, et d’un été 2016 terrorisant… PERSONNE : quelques faits divers en bas des pages de journaux locaux et professionnels, notes des syndicats, des émoticônes tristes sur les réseaux sociaux, puis tout s’estompe en deux jours, car loin du traumatisme, chacun passe à autre chose pour « survivre », seul peu de suicides ont été reconnus AT sous pression des CHSCT… Ne voudrait on pas que cela change ? Je n’ose même pas évoquer ce que l’opinion publique pense de nous, jusqu’ici une profession très défendue, notamment sur les scandales des fraudeurs à la sécu qui eux font les plus grands titres des journaux, à tel point qu’un patient à qui on fait une IM pendant 5 jours s’étonne du prix du TP et de la majoration Férié (qui a payé ma Ferrari rouge, ah non désolée c’est supérieur à 18300 euros). Des patients racontent leurs épreuves hospitalières et les IDE passant leur temps en salle de repos avec un humanisme proche de la ligne 0 ( ???) « ah oui, il est bien loin le temps des nonnes…

Désormais, du côté libéral, nous ne pouvons plus passer à côté de l’inscription Ordinale, et vous devez commencer votre entrée dans le beau monde par cette grande porte ! ici :
Pour le dossier : pas la peine de râler, la vie est faite de tout un tas de choses pénibles qui consistent à faire des dossiers longs comme le bras, un prêt immobilier, un renouvellement de passeport, un achat de voiture, la clôture 2035 auprès de son AGA, une relance mutuelle qui ne passe pas et qui veut pas passer ; non, ce n’est pas être un « mouton », c’est accepter que quand on fait les choses bien dès le départ, ça prend moins de temps, on ne gaspille pas de l’énergie négative et on avance… Lorsque l’on souhaite s’installer ou avoir une autorisation de remplacement en libéral, le délai est de une semaine à un mois, il faut se rapprocher de son Ordre Départemental, CDOI. Bien évidemment, si vous n’êtes pas inscrit à L’Ordre en premier lieu, les choses vont se compliquer de trois mois minimum car des vérifications doivent être faites sur votre dossier ; comptez donc entre 3 et 4 mois. L’ONI a 80 salariés au niveau national : secrétariat, comptabilité et service juridique (voilà donc à quoi servent les cotisations). Les IDE travaillant à l’ONI sont bénévoles. Ils reçoivent des indemnités de remboursement de transport et de pertes de revenus lors de leur présence à certaines instances.

« Alors l’Ordre, que fait-il pour moi, libéral ? »

Afin d’élaborer un récit des plus clairs et des plus censés, j’ai eu un entretien avec le trésorier de l’ONI. Un homme très sympathique, IDEL qui travaille en Normandie, avec les pieds sur terre. Un IDEL, qui comme nous tous, a des opinions sur la branche de notre profession : la NGAP avec ses AIS désuets et totalement dépassés, les batailles HAD/SSIAD dans certaines régions, des contrôles CPAM incongrus, inégalitaires et disparates en fonction du lieu où vous exercez… 
Au final, nous vivons tous la même chose et avons tous la même opinion.
 Il m’a expliqué pendant un long moment ce que fait l’Ordre, ce que je vous retranscrit selon ma logique :

    • Il ne s’occupe pas du zonage des installations, ce sont les missions de la CPAM et le resteront. L’ordre se concentre sur l’exercice même.
    • Il règle principalement les conflits par des conciliations au CDOI (collaborations et associations en désaccords, remplacements non payés ou contrats non honorés…) Lorsque la conciliation n’est pas possible, les parties sont renvoyées vers les autorités compétentes, ou vers les chambres disciplinaires si il y a lieu. Environ 2 conciliations par semaine et par département. Pour rappel, les contrats sont obligatoires et ils protègent toutes les parties. Dans ce genre de cas, le CDOI s’appuie dessus, si ils existent… L’ONI met en lien sur son site gratuitement tout type de contrats, il peut s’avérer être aussi une aide précieuse pour prendre une décision lorsque l’on s’installe en groupe : association, contrat d’exercice en commun, SCP, SCM… Attention lorsque vous remplissez des contrats, notamment de remplacements, avec des clauses de non concurrences abusives, l’interdiction de s’installer dans un rayon de X kms est soumise à un temps donné = max 2 ans.
    • Lorsqu’une plainte est déposée (patient, collaborateur, associé, rempla, CPAM…) cela peut aller jusqu’à la chambre disciplinaire – sursis, privation d’exercice, radiation de la profession, obligation des soins- et là, c’est l’Ordre régional qui siège. Le CROI a également un rôle de représentation auprès des instances régionales (ARS, DRASS…).
  • Lorsque les problèmes sont à l’échelle de la profession infirmière de manière plus générale, c’est au niveau National que tout se gère, l’ONI. Grâce à tout cela, les informations peuvent être centralisées. Combien d’établissements se débarrassent d’agents qui dérangent, qui se retrouvent dans une clinique 200 mètres plus loin, mettant toujours en danger collègues et patients ? Les établissements doivent eux aussi saisir le CDOI en cas de problème avec un IDE.
Ne serait il pas pour nous intéressant de nous investir dans cet Ordre afin de savoir ce qui s’y passe, amener un peu de notre nouveauté, être plus acteur dans la future santé de nos patients et la nôtre par la même occasion ? Se souvenir qu’il faut se protéger de nous-même puis protéger nos patients de nos collègues en difficulté. Les libéraux ne sont pas encadrés comme dans une structure : remplaçant non rémunérés, fraude, collaborateurs en souffrance, en maladie psychiatrique, alcoolisme, toxicomanie, des situations créant souvent de véritables tragédies dans les vies familiales (si proches des vies professionnelles en libéral pouvant anéantir un équilibre parfois fragile)… Les conclusions sont parfois terribles…


Tant que vous n’avez pas vécu ses situations, elles doivent vous paraître improbables. Mais il suffit de parler avec quelques collègues dans les associations, en formation, dans des salons, sur des forums, pour comprendre à quel point la profession libérale a besoin d’un cadre réellement défini, afin que l’on soit enfin pris au sérieux, respectés dans nos valeurs et dans nos soins aux yeux de TOUS, et soutenus pour nos compétences en évolution constante.

Vous vous installez, ou avez le projet de le faire prochainement : consultez le site www.mes-debuts-idel.fr, et retrouvez une mine d'information ainsi que le guide pratique pour l'installation des IDEL, qui vous est offert.

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